le renard et la poule ▬ Eevee

Sujet: le renard et la poule ▬ Eevee Sam 18 Oct - 13:17

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Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent
Date du rp : 10 octobre
Météo (approximative) : Ciel dégagé, légèrement venteux
Matin, après-midi, soir : après-midi
Statut du sujet : [] libre [x] privé
Statut du rp : [x] en cours [] terminé

Malone n’avait pas une oreille particulièrement évoluée et il n’entendait que les sons assez forts. Alors, il dut se dire qu’il était tombé sur une véritable âme en peine, quand il reconnut les miaulements apeurés d’une pauvre créature. Il farfouilla quelque peu dans les cartons, dans le coin des déchets du supermarché, avant de reconnaitre une boule de poils tremblante, qui le regardait avec un regard humide. S’il avait trouvé ce chaton, il lui fallut encore une bonne heure, à rouler en dessous de la benne à ordure, pour réussir à gagner un semblant la confiance de l’animal et réussir à l’attraper. Il fut légèrement griffé par le petit félin, qui tentait de s’échapper, avant de comprendre que le poulet qui venait de l’attraper ne lui voulait pas grand mal. Alors, Male se retrouva avec un chaton endormi dans le creux de son bras pour toute la journée, en plus d’avoir gagné le doux fumet des poubelles.

Même si le phœnix avait grandement envie de garder le chat avec lui, il savait qu’il ne pouvait pas en prendre soin. Il n’avait pas le matériel nécessaire et il doutait qu’il arriverait à prendre soin de l’animal. Même si un chat adorable l’aiderait à gagner quelques pièces en plus, sans mal, il savait qu’il devait léguer la responsabilité de cette boule de poils à une autorité compétente. Et, aussi, il avait bien besoin d’une douche pour se débarrasser de l’odeur qui imprégnait sa peau et ses vêtements. C’est pourquoi, sans l’ombre d’un doute, il se rendit sur le chemin de la maison d’Eevee. Le renard avait déjà reçu un chat de la part de Malone et il savait que les félins étaient bien soignés chez le kitsune. En plus, cela faisait relativement longtemps qu’il n’avait plus payé une visite à son roux préféré. Ça serait une bonne occasion pour passer une après-midi à jouer à la console, luxe que le sans-abri ne pouvait s’offrir que trop rarement.

Malone prit donc le chemin de chez Eevee, gardant toujours son attention focalisée sur le petit chat qui regardait, curieux, autour de lui, craignant les bruits aigus et les coups de klaxons des voitures, extériorisant son stress à l’aide de ses petites griffes, qu’il plantait dans les vêtements de Male – comme si ceux-ci n’avaient pas assez souffert la rue. Finalement, ils arrivèrent à destination et il sonna, attendant de voir la bouille de son ami le renard apparaitre. Malone le salua avec son plus grand sourire, lui tendant un paquet de bières, qu’il venait d’acheter, pour mieux faire passer sa visite surprise. « Salut. Tu aurais de l’antipuce ? Non, c’pas pour moi. » Oui, il était vrai qu’une fois Malone avait été celui qui était infesté de ces vermines. Mais aujourd’hui, ce n’était pas pour lui (heureusement, car il avait ce produit en horreur). Il dévoila le chaton qui était encore dans le creux de son bras. « J’ai trouvé ce petit bonhomme sous des poubelles et j’me suis dit que tu pourrais en prendre soin ? » Malone le regard avec des yeux brillants, comme le fit le chat, espérant qu’Eevee accepte un nouveau réfugié.

«Ce n'est pas dans mon intérêt de te mentir... mais t'as pris quelques kilos... »

Un léger feulement, suivit d'un drôle de petit son qui le faisait sourire, par moment, dans un caprice qu'il imaginait, mais qui n'était pas forcément proche de la vérité. L'animal aussi rond qu'un ballon de basket se roulait sur ses pieds, alors qu'il farfouillait bruyamment dans l'armoire à la recherche d'un petit repas santé à concocté, spécialité de la maison, repas minceur pour boule de poil ayant reçu sans doute un peu trop d'amour. Avec brusquerie, l'animal se redressa sur ses pattes, vil, un regard machiavéliquement diabolique dans la direction du roux avant de sauvagement planter ses griffes à travers la mince laine de ses chaussettes. Un petit couinement purement humain pour le renard qui sursauta maigrement sur place, sans trop oser bondir au plafond comme un imbécile.

La porte qui, discrètement, l'appelait d'un appel agressant à ses oreilles sensibles acheva de l'exaspéré. Il lança un regard à l'animal, fusillant comme une mitraillette dans l'intention de le rendre coupable de son comportement, mais déjà, ça ne semblait que trop peu préoccuper la petite chose. Il sauta quelque peu par-dessous son désordre ménager dont il ne s'occupait vraiment que lorsque la chose prenait des allures monstrueuses. Ce qui ne tarderait sans doute pas vu la manière dont il passa à deux doigts de s'étaler sur la carpette. Attrape finalement la poignée. Tire. Tourne. Glisse. Pousse contre le battant de bois qui grince, résiste, proteste. Il s'impatiente, bougonne de son côté du mur, donne un coup de pied agacé dans le bas de la porte qui fini par céder aux caprices de son propriétaire. Il darda un regard curieux, enthousiasmé par l'étonnement que lui procurer une visite surprise, bien que pas si inattendu que ça, finalement. Un regard curieux qui vacilla vers suspicion puis méfiance lorsqu'il recueillis le paquet froid et tintant qu'il rattrapa maladroitement, d'abord. Il plissa du nez, en refermant la porte derrière le dos du vagabond.

«Pouaah, tu aurais besoin de plus que seulement de l'antipuce. Tu empestes! Non pas que tu n'empestes pas d'habitude, te méprends pas... mais là, c'est dégueulasse. À quand remonte ta dernière douche, sac à plumes? »

Il n'avait jamais été la plus délicate des créatures quant à ses paroles, sans doute trop brutales, parfois trop ironique. Il n'était, après tout, ni d'un côté, ni de l'autre, et il ne questionnait jamais ses propos. Il ne cherchait pas pour autant à blesser ni à vexer, les mots sortaient spontanément de ses lèvres, continuité de ses pensées. Bien au contraire, il avait toujours apprécié la drôle de compagnie que lui offrait le phénix. Phénix qui avait mieux à faire que de prendre une bière en sa compagnie. Il siffla de mécontentement entre ses dents, hésitant une seconde, regard foudroyant. Malone semblait croire qu'il était un toit pour tous les chats errants du quartier... ou de la ville, même. Il les adorait, c'était vrai. Et sans doute s'entendait-il parfois mieux avec ces petites créatures qu'avec ses propres espèces. Il déposa son ''cadeau'' sur une petite table et osa finalement s'approcher, d'un pas feutré, pour doucement attraper le petit animal des mains de son supposé invité. Il avait laissé la petite créature humé son odeur, d'abord, puis glissant ses doigts dans sa fourrure sale.

«Tu me prends pour un refuge animalier? »

Il était sec, sans doute un peu froid, mais il savait déjà qu'il ne remettrait pas l'animal dehors. Il savait déjà avoir céder pour accepté de veiller à ses soins. Il ne le disait simplement pas ouvertement...