Growing up is losing some illusions, in order to acquire others

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Type du sujet : [] Flash-Back [ ✔ ] Présent
Date du rp : Fin Décembre
Météo (approximative) : Il fait noir *pan* et chaud parce que c’est l’été
Matin, après-midi, soir : Soir
Statut du sujet : [] libre [ ✔ ] privé
Statut du rp : [ ✔ ] en cours [] terminé

Un jour de plus d’écoulé, parmi tant d’autre. Un jour de plus de vécu parmi ces heures et ces minutes, sans plus ni moins, sans plus chercher à se préoccuper du temps. Car le temps ne semblait plus exister pour lui, depuis longtemps avait-il cessé de le compter, de tenter de le comprendre. Il semblait avoir tout simplement arrêté, pour lui, mais pas pour les autres qui ne cessait d’avancer vers leur fin. Peut-être avait-il abandonné cette quête de reprendre son chemin, de retrouver les traces du créateur de sa fatalité, mais toujours en restait-il préoccupé. De lorsque le vide ce présentait à lui, bien vite empli de pensées. Et il en avait plus souvent que nécessaire, de cette solitude, qui le plongeait ainsi dans le monde des songes. Il était souvent là, à réfléchir simplement ou plus profondément. Parfois il ne faisait qu’observer les gens, peut-être avec cette pointe d’envie, à les regarder vivre et vieillir. Mais bon, il n’y pouvait rien, autant d’y penser, que de le souhaiter, que d’accepter cette condition dans laquelle il vivait.

Cette même condition qui le poussait toujours à voyager, à s’éloigner, à recommencer à zéro de lorsque le tout en devenait presque louche. Un peu constamment en fuite. Mais il faut croire qu’on finirait bel et bien par le rattraper un jour. Une simple rencontre, de vieille retrouvaille qui pourrait un jour être provoquée. C’était bien le cas, qui se rapprochait dans le temps, sans qu’il n’en sache le moindrement. Un parmi tous ces gens dans le bar, ne lui était pas inconnu, n’était pas seulement un décor –tel était sa manière de voir la populace dans ce lieu oui-. Toutefois, [i]lui n’était pas près de le reconnaître. Il n’avait pas une mémoire à tout casser après tout, cela remontant à plusieurs années. Un jeune homme devenu adulte, si peu vu, aucune chance qu’il ne s’en souvienne ainsi non. Il le croisa simplement du regard, sans plus porter attention, sa bière bien plus intéressante et qui lui quémandait avec insistance son attention, refusant de se taire en murmurant sans cesse « Drink meee ». Enfin non. Pas vraiment. C’était plus dans sa tête tout ça. Hum.

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J'avais besoin d'air. J'avais besoin d'un verre, histoire de décompresser, de me changer les idées. J'avais passé une sacrée journée à terminer une réparation pour un client important. Trop important pour le mettre de côté à cause de ma fatigue accumulée. Disons que je me devais d'être rapide et offrir un bon service puisqu'à lui seul, cet homme peut sauver ma boutique. Alors, pas besoin de vous dire de quel rang social il se trouve. J'étais très touché et reconnaissant qu'il s'arrête chez moi pour obtenir des soins pour sa guitare. Aujourd'hui, cela nous prend ce genre de contact pour rester en vie, rester hors de l'eau de toute la compétition qui rôde autour de nous.

J'ai les reins solides. J'ai le talent pour rester dans la compétition, mais parfois, avec cette nouvelle tendance qu'à le monde de la musique, je me sens dépassé.Comment peut-on aimer ce qui se roule dans les radios ? Ce tintamarre qu'on ose appeler une chanson. Je n'arrive pas à croire que notre monde apprécie ce genre de malbouffe musicale après tous les légendes qui sont passés avant eux. Quelques fois, je me dis, que je ne suis pas né à la bonne époque. J'aurais dû vivre à la même époque que mon père et apprécié Jimmy Hendrix sur ce stage à Woodstock...

" Ahhh, tiens...Voici notre Clint Easwood de la musique..."

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire à entendant cela. C'est comme cela qu'il m'appelait. Pas à cause de mon allure bête et froid, mais parce que je suis conservateur dans mon monde musical. Je reste accroché dans les années où la révolution du blues a marqué l'Amérique grâce à ces hommes et femmes noires. Ils se sont battues pour leur droit et ils nous ont donné la plus beau style musicale du monde. Aujourd'hui, malheureusement, on a tendance à l'oublier.

Je venais souvent ici, soit pour jouer des morceaux, soit pour me détendre entre deux commandes.

" Salut Arthur..."

" Comme d'habitude ? "

" Oui, mais double, cette fois-ci..."

" Bon sang...Qu'est-ce qui se passe, cette fois ? Ne me dis pas que tu as osé la revoir...? "

J'étais à peine assis sur le tabouret au bar. J'ai failli perdre l'équilibre. Pourquoi me parler de cela ? Pourquoi me parler d'elle ? J'avais juste envie de forcer un peu la dose...C'est tout.

" On est pas obliger parler de cela.....Mais..."

" Non, elle n'est pas venue ici...Arrête de me poser cette question ! "

Je me retournais légèrement la tête pour voir la pièce...On peut rêver un peu. Elle est déjà venue ici avec la chose qui lui sert de nouveau copain. Non, tout ce que je voyais de louche, c'était un homme qui me regardait bizarrement...

Je n'y prêtais pas plus attention sentant le verre froid me toucher les doigts...

Sans plus, sans plus grand intérêt? Oh peut-être pas au final. Car ce qui au tout début ne lui fit que l’effet d’un courant d’air, revint quelque peu le hanter. Vous savez, cet agacement sans fin, cette forme de tension mentale. Qui ne peut que se voir détendue, et de retour à la normale, que lorsqu’elle trouve sa réponse, son Ah! C’était ça, ou encore Ah! Voilà pourquoi cette tête me disait quelque chose. Le problème toutefois, était bien qu’il en avait vu pas mal dans sa vie, des têtes. Parfois des plus marquantes que d’autres, et plus marquées que d’autres par son poing aussi hum. Hormis cette fois, il avait cette d’autre d’impression, ou était-ce petite violence de son atmosphère, que ce visage ne devrait pas vraiment être là. Enfin façon de parler. Un simple menace pour lui-même, par la faute de ce simple aspect du temps qui ne vieillissait plus ses traits. C’était un peu toujours comme ça, de lorsqu’il ressentait cette impression de déjà vu, ce petit sentiment qu’il n’aimait pas. Qui tôt lui faisait rappeler la légère menace. Parfois il l’écoutait et s’enfonçait un peu plus dans le décor. Et parfois c’était la curiosité qui le gagnait. Ou était-ce l’agacement, de ne pas trouver.

Et ce fut bien la dernière des options qui le gagna, le temps de terminer sa boisson. Il fallait bien qu’il se lève le popotin pour aller se chercher une autre bière au bar, de toute façon. Et ce fut le sourcil relevé, tout en regardant drôlement l’homme qui l’eut rejoint. Ça ne se faisait pas de dévisager les gens ainsi mais bon, il n’en avait rien à faire vraiment. Il ne le jugeait pas, simplement l’analysait-il aussi bêtement que l’on observerait un tableau, à tenter de comprendre ce que l’artiste voulais exprimer à travers ce dernier. Pourtant, il avait beau tenter, mais rien ne se ravivait dans son esprit. Peut-être était-ce dû au temps, de ce souvenir un peu trop lointain, ou peut-être beaucoup trop banal aussi.

Ce fut tout en demandant à sa façon une bière, qu’il s’adressa à cet inconnu, ou du moins, à ce visage qui agaçait terriblement ses songes.

« Ta tête me dit quelque chose et rien en même temps. And it gets on my nerves. »

Ouais hum… Bon c’était Jo’ hein. Il fallait pas trop mal le prendre hum. Il ne lui disait pas directement qu'il l'énervais, mais plutôt que le fait même l'agaçais. Mais bon, le tout avait pour le moins l'avantage d'être assez directe et en grande transparence.

« T'es pas d'ici toi. J'me trompe? »

HS: