Memory

Tant que le coeur conserve des souvenirs, l'esprit garde des illusions.
suite du rp : On the road

Jouant de l'humour et s'enfonçant dans les limbes de la légèreté, ses propos se trouvèrent un reflet dans la réplique. La complicité se construisait. De nouveau et la mélodie qui en résultait, était douce. Un tempo calme et une brise de notes dansantes, sonnant agréablement à ses tympans. Un sentiment de plénitude l'envahit, et cela malgré le tournant de la conversation joueuse, au quiproquo certain, dans laquelle l'embarquement avait été rapide.

« — Si le temps se joue des Hommes, l'âge n'est que son outil. Se riant de lui et soufflant aux cieux, à qui voudrait l'entendre, que nous ne sommes que les manieurs existentiels de cet outil. Des manieurs bien peu habiles cependant. » Tels étaient les mots que son esprit venait de lui susurrer, démontrant une fois de plus, qu'il était plus, que ce qu'il prétendait être. À l'image de la vieillesse qui s'installait, elle pouvait prendre des formes divergentes. Mais, ne souhaitant pas poursuivre dans une philosophie tout aussi étrange, que le maudit pouvait l'être, la commissure de ses lèvres s'étira de nouveau, s'enivrant des brides de souvenirs. Et, se laissant bercer par les paroles lourdes de sens à ses oreilles. C'était une preuve. Celle dont le Dhampire avait besoin pour savoir que, même si son nom n'était plus ancré dans l'essence même de l'âme, son emprunte avait laissé son sillage sur ce calepin.

D'un sourire rayonnant, sa proposition fut acceptée et la reconnaissance vint l'étreindre. Un étau de bonheur que Riley remerciait avec humilité auprès des astres. À son tour, dans un élan, il fut debout, accompagnant la jeune femme et prêt à faire des concessions. Et, à fournir la clé qui permettrait d'entrouvrir la porte des secrets enfouis, des regrets dissimulés et des aspirations.

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Adoptant un comportement d'autant plus mesuré et gentleman que d'ordinaire, la porte fut poussée et d'un geste, l'invitation suivie. Laissant sa camarade rentrer en premier, agissant néanmoins avec ce brin d'amusement caractéristique. La malice se reflétant dans l'éther de ses iris. « — Bonsoir. Une table pour deux, je vous prie. » Ses lippes se plissèrent naturellement, où politesse et séduction se jouaient un duel. L'inconscience de ce geste se répercuta néanmoins sur la serveuse, qui sembla perdue un instant, mais son intérêt avait déjà bifurqué et il ne vit pas l'hésitation de cette dernière. Certains auraient désapprouvé son attitude, mais sa défense était sa sincérité. Il charmait par un sourire, que pouvait-on lui rapprocher ? Peu de chose, si ce n'est, de se prêter au jeu de la sympathie et de la politesse trop facilement et par habitude. Être barman, vous changez vis-à-vis d'autrui et sourire ainsi était devenu un mauvais réflexe.

Considérant l'ambiance, Riley l'apprécia immédiatement. De la mélodie fredonnée, qui voguait dans le restaurant, se répercutant avec volupté et légèreté sur les murs, au velours léger des chaises. Les couleurs automnales égaillaient l'immense pièce et les objets décoratifs, rappelant l'événement qui se déroulait dehors, ajoutait une touche festive et c'était agréable pour ses yeux. Finalement, ce fut la question de son interlocutrice qui le rappela à l'ordre et il acquiesça en signe de compréhension. Il était légitime qu'elle souhaite en découvrir davantage, mais il ne pourrait sans doute pas lui apporter toutes les réponses espérées.

« — Je peux te dire ce que je sais. Et, te parler des autres. Mais, je doute de réussir à en faire le tour en une soirée. » Un ricanement léger s'échappa de sa gorge, avant que le dhampire ne reprenne, cherchant inutilement à se justifier. « — Ça fait un sacré bout de temps que je suis sorti des bouquins et que je n'ai pas repensé aux discussions... avec mon père sur ceci. » D'une main, il vint triturer sa boucle d'oreille. De l'autre, ses doigts se remirent à pianoter, inlassablement, sur la table aux couverts d'argent vibrant sous ce geste déplacé.

Finalement, son regard accrocha celui de Johany et d'un souffle, débuta ses explications, guettant du coin de l'oeil l'arrivée d'un ou d'une serveuse. « — Les Dhampires sont semblables aux Vampires et aux Humains. De ce fait, nous n'appartenons ni à l'un, ni à l'autre... De plus, nous ne sommes que très peu appréciés des Vampires en général, car certains d'entre nous chercheraient à se rapprocher d'eux en les imitant et qu'ils n'apprécieraient pas. Bref... Le seul que j'ai connu étant mon père, je préfère éviter d'attirer l'attention de ces derniers et ne pas m'attarder sur le sujet des mésententes entre races. » La grimace qui ponctua la fin de sa phrase en fut le reflet. Que pouvait-il ajouter ? Car, à force d'explication, il en venait à monopoliser la conversation. Et, sachant que parler n'était pas ce qu'il appréciait le plus, il profita de la venue de la serveuse et passa commande pour un apéro, souriant à Johany. « — Je t'offre ce repas. »

S'adossant à la table, quelques questions vinrent s'installer dans son cerveau et cherchant, avec tact, à les dicter avec les bons mots. Finalement, il n'osa pas et se resta sur la même discussion. « — Que sais-tu de nous ? Des Créatures, comme toi. Des Maudits, comme moi. Et, de nos ennemis ? » D'un souffle, il poursuivit, baissant le volume sonore de sa propre voix. « — Peux-tu me parler des Phenix plus en détail ? »

L’ambiance présente dans ce restaurant ne gâchait en rien le passé commun de ces deux personnes. Au contraire, cela leur rajouterait une anecdote de plus. A l’écart des oreilles indiscrètes ils pourront parler de n’importe quel sujet sans crainte, à part peu être les leurs.

- La soirée ne fait que commencer, je suis sûr que nous aurons le temps de faire le tour de la question. Et si ce n’est pas le cas … n’attendons pas une autre vie pour nous revoir.

Un léger et doux sourire apparut sur son visage en signe d’accompagnement à ces paroles. L’avenir si incertain, elle ne savait pas s’ils auraient l’occasion de se revoir un jour. Elle avait donc l’intention de profiter de cet instant. Cet homme si énigmatique de loin, ce trouve êtes si attachant quand on se donne la peine de rester en sa compagnie.
Face à cet être doté d’aspects tout aussi unique qu’elle, elle se sentait parfaitement à l’aise, elle regrettait simplement de ne pas pouvoir se souvenir de lui. C’est dans ces moments là que, se qui la fait revenir à la vie, lui laisse de doux regrets amer.

- Votre père … un vampires ?

Cela fait bien longtemps pour elle que sa famille n’est plus que le début de ces carnets, qu’un enchaînement de pages, qui lui paraisse de plus en plus éloignées. Mais lui contrairement à elle, a-t-il toujours cette présence à ses côtés ?

- Je voudrais en savoir plus sur les différences entre vampires et dhampires. Quel sont les autres genres de personne considérés comme nous … à part, différent.

Cette question habite en elle depuis toujours. D’aussi loin que ces carnets remontent, cette question réapparaît à chaque nouvelle vie.

Cette marque de gentillesse où n’importe qu’elle personne aurait été ravie d’entendre, ne fut pas au goût de notre très chère Johany. Chasser le naturel et il revient au galop.

- Je suis en mesure de me payer se repas moi même, je ne serais jamais une de ces filles entretenue, qui sont incapable de s’occuper d’elle même.

Sur ces questions posées elle réfléchit un instant, se remémorant tout se qu’elle pouvait en un lapse de temps si restreint.

- Je ne sais strictement rien de ces personnes hors normes, c’est bien pour sa que je vous pose la question, murmura-t-elle plus pour elle même que pour son interlocuteur.

L’air agacée elle continua sa réponse.

- Nous avons des ennemis ? Je me demande bien qui.

Sauf un ignorant oserait s’en prendre à l’un d’entre eux pensa-t-elle. Ignorant, comme elle semble-t-il. Elle ne sait rien du monde qui l’entoure. C’est à ce moment précis qu’elle se rendit compte de son incompréhension de ces habitants.

- Je ne parle qu’en mon nom bien évidemment, pas en terme général. Pour ma part, j’ai la capacité de voler, grâce à des ailes se situant dans mon dos. Elles ne se voient pas, mais peuvent apparaître sous la forme d’un tatouage au contact de l’eau. Il m’a fallut un certain temps pour m’y habituer, ou plutôt, il me faut un certain temps à chaque nouvelle existence. Elles sembles lourde, mais sont supportable, encombrantes, mais tellement maniable dans les aires. Mes larmes ont le don de guérir, mais elles ont leurs propres limites, comme tout dans ce monde. Je meurs, comme la plupart des gens, mais j’ai la faculté de renaître de mes cendres, sont la forme d’un nouveau né. Ma vie repart de zéro … en m’effaçant le moindre de mes souvenirs.

Elle s’arrêta un instant. C’était la première fois qu’elle avouait ce dont elle était capable, aussi distinctement, à voix haute, à une autre personne que son amour. Elle prit le temps de se vider l’esprit de tout ce que son récit avait pu faire resurgir, puis continua.

- Je peux également contrôler le feu, mais je ne m’en sert jamais … je n’aime pas en parler.

L’image de son frère prisonnier des flammes jaillit devant ces yeux, l’obligeant à revivre ce douloureux moment. Ce n’est qu’un corps quelconque, sans véritable détail, puisqu’elle n’a plus la moindre idée des traits de son visage. Mais le simple fait de savoir que c’est lui suffit amplement à sa souffrance. Paniquée, n’arrivant pas à faire disparaît cette image de son esprit, elle fuya la table qui leur était assigné, zigzaguant entre les tables, ne sachant pas bien où tout cela la conduirait. S’enfermant dans les toilettes pour dames, elle essaya tant bien que mal de reprendre ces esprits. Elle s’aspergea de l’eau sur le visage, sachant à l’avance que cela ne suffirait pas. Ne pouvant point lui faire un mal quelconque, elle ressentit un bienfait certain. Blottit en boule dos au mur, les genoux contre la poitrine, haletante, le souffle court, le cœur plus rapide que d’ordinaire. Fermant les yeux elle chassait du mieux qu’elle pouvait ces mauvaises pensées qui s’étaient installées dans sa tête. Ne pouvant lutter plus longtemps contre cette douleur lancinante, elle la laissa l’envahir jusqu’à ce que, d’elle même, elle disparaisse.

Sans perdre plus de temps, un regard dans le miroir en passant et elle tourna le verrou qui débloqua la porte. Une file d’attente de femmes pressées semblait-il, attendait impatiemment devant celle-ci. Comme si de rien n’était elle marcha tranquillement devant elles sans leur adresser le moindre regard, les ignorant comme à son habitude. Reprenant place devant Riley, elle reprit là où elle en était rendue, comme si ce qui venait de se passer ne s’était jamais produit. N’ayant aucune attention pour Riley sur ce qui venait de se produire sous ces yeux, elle enchaîna.

- Je crois avoir fait le tour. Si tu as des questions n’hésite pas.

La serveuse leur servit leur apéritif puis prit leur commande avant de repartir vers d’autres tables.

En une seule gorgée son verre fut vidé. Ironique puisqu’il ne s’agissait en aucun cas d’un verre d’alcool. Laissant se promener sont regard dans la salle est crut apercevoir une scène dans un coin.

- Tu pourrais nous montrer tes talents de musiciens, lui suggéra-t-elle en lui montrant d’un signe de tête, ce qui semblait être une scène.

 
 

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Tant que le coeur conserve des souvenirs, l'esprit garde des illusions.

L'appréhension perchée sur le bord de ses entrailles, la peur au ventre de voir la situation se renverser, de nouveau. D'être oublié. Pourtant, le soulagement vint s'emmêler, tel un souffle rassurant virevoltant dans ses pensées. « — Oui, n'attendons par une autre vie pour remonter le temps des souvenirs oubliés et passés.»

Sa lippe légèrement plissée, égaillant avec douceur les traits de l'artiste, ses iris pétillèrent de joie. S'enflammant presque avec candeur, car il était simplement heureux d'observer, encore et toujours, la distance se fendre. Ses longs doigts se remirent à pianoter un air, frôlant la table de ses ongles, acquiesçant finalement. Déjà bien peu adepte des longs discours, parler réellement de lui était encore une autre paire de manche. Néanmoins, pour la jeune femme, peut-être, pourrait-il faire un effort ? « — Je... pourrais plus aisément te parler de ce que je suis, que des vampires. Pour les autres... Je vais faire mon possible. » Tentant de sourire, ce fut davantage une grimace que son interlocutrice reçue. Preuve de l'impact que pourrait avoir une conversation sur sa propre personne et de l'évocation éphémère du mot père.

Le rictus brisait sur ses lèvres, se crispa. Réaction naturelle en réponse aux propos entendus. Faites preuve de manières et celle-ci, pourraient vous revenir en pleine tronche, avec une facilité déconcertante de surcroit. Un éclat de colère vrilla ses prunelles, démontrant tout autant l'incompréhension, que l'irritation passagère. Peut-être que l'animosité aperçue, fut un écho à sa condition de dhampire, mais une chose en fut certaine. Un bref instant, Riley perdit le contrôle de ses réactions. Se mordant l'intérieur de la bouche avec une violence difficilement dissimulée. Et, si l'empathie qui le caractérisait, lui permettait de comprendre l'agacement de la jeune femme en l'observant, il resta silencieux.

« — Comme bon te semble.» S'entendit-il finalement siffler avec mauvaise humeur, écoutant d'une oreille, presque distraite, les nouvelles paroles. Opinant, sa main vint ébouriffer ses mèches cendrées. Souvent, ses quelques connaissances laissaient entendre que la naïveté dont il faisait preuve, était amusante. Celle de son amie était à la fois perturbante et effrayante, dans un sens. Car, le danger était à la poursuite de chacun d'entre eux. Un souvenir vint s'imposa brusquement dans ses pensées et il soupira. Vagabondant, oubliant la réalité, la voix de la jeune femme lui incita de revenir sur le devant de la scène et Riley ancra de nouveau ses saphirs dans les topazes voisines.

C'était fascinant ce qu'il entendait. Certes, l'artiste ne pouvait nier qu'il ne savait que les grandes lignes de la nature d'un Phénix, mais obtenir autant de détails et le ressentie d'une personne comme telle, était tout autre. Néanmoins, l'évocation du feu sembla déstabiliser son interlocutrice et sans avoir le temps de réagir, la panique explosa. L'expression habitant Johany lui donner l'impression de perdre à pied à ses côtés. La suivant du regard, n'esquivant aucun mouvement, le maudit serra les poings. L'image s'était associée à ses remords... Il l'avait laissé tomber. Merde. « — Oublie. Rien qu'un instant, tu vas oublier Riley... Laisse tomber les sentiments, tu les mets de côté et tu la fermes...» Grognant dans sa barbe de deux jours, le brun cherchait à puiser dans son courage et ses iris se fermèrent.

« — Les Phénix sont réellement fascinants, tellement différents de ce que je suis. L'image s'était associée à ses remords... nous souffrons de notre condition. Différemment, mais le résultat ne diverge pas. » Faisant preuve de compréhension, d'un brin de gentillesse, sans doute aussi, il ne revint pas sur précédent. Ne souhaitant pas lui-même s'attarder sur un sujet qui lui retournerait le cerveau à cause de ses émotions trop prenantes par moment.

Soulevant ses paupières quand il se sentit prêt à affronter de nouveau les prunelles devant lui, une grimace et un certain embarras l'attrapa, envahissant sans gène tout son être. « — Main... maintenant ?! ... Non, non, non, non ! Ce n'est définitivement pas une bonne idée, je pense. » Parcourant la salle des yeux, ils les laissèrent dériver sur la scène avec hésitation, presque avait envie. Aussi contradictoire, il n'aimait pas attirer l'attention, mais apprécier jouer pour les autres, enfin surtout pour lui-même. Mais, s'il pouvait en faire profiter tout le monde, c'était tout aussi bien. À condition qu'on ne porte pas de jugement sur lui. Déliant ses iris de l'estrade, le Dhampire opta pour tout bonnement reprendre la conversation et, presque avec innocence, après avoir terminé son verre, ses paroles vinrent redorer le sérieux de la conversation.

« — Bref, j'ai soulevé un point important et tu m'as interrogé sur ce sujet relativement... Essentiel. Et, je ne t'ai toujours pas répondu. » Une guitare et piano prônaient fièrement et élégamment dans le décor, l'incita à ramener ses fesses là-bas, mais il n'en fit rien. « — Je te parlais des Chasseurs. Ils savent tout de nous et nous veulent mort. Ni plus, ni moins. Pour eux, nous sommes tous les mêmes finalement, ce qui est ironique lorsqu'on y pense. Fées, Sirènes, Phénix, Selkies, Lycans, Vampires, Dhampires... Et, j'en ai sans nul doute oublié, mais... Tous dans le même panier ! Bon pour disparaitre à leurs yeux. » Et, bien que l'on devinât un ton étrangement léger, un reflet féroce et dangereux brillait dans ses azurs. « — C’est pourquoi nous nous faisons si discret, enfin en partie. »

Soupirant faiblement, il râla, prononçant des mots incompréhensibles avant de se lever. Avec un sourire se voulant assuré, presque victorieux, Riley ajouta avec un entrain presque puéril. « — Je relève le défi de te montrer de quoi je suis capable. » Avançant sur le devant de la scène, il parla pendant un instant avec l'un des serveurs, qui revint rapidement le voir pour lui donner l'autorisation de jouer et pousser la chansonnette. Il allait détendre l'atmosphère, mais à sa manière... Une guitare sèche en main, un micro devant ses lippes, puis une inspiration, avant de griffer la première note sur la guitare.

« — You're a falling star, you're the get away car.
You're the line in the sand when I go too far.
You're the swimming pool, on an August day.
And you're the perfect thing to say. »

Nul empressement, le Dhampire laissa la mélodie s'envoler, frotter les murs avec douceur, amenant à lui, l'attention des clients présents. Étonnement, sur cette scène, à fredonner ainsi, grattant une guitare avec aisance, l'homme devait avoir l'air différent. Lorsque la dernière note fut posée, son regard s'intensifia, se posant sur Johany. Un sourire flotta sur ses lèvres, pendant que quelques applaudissements se faisaient entendre. Contre toute attente, il parla dans le micro. « — Je dédicace cette chanson à la demoiselle que je viens de retrouver. Johany, peux-tu venir ici, s'il te plaît ? J'aimerais jouer un air avec ta jolie voix dessus. »

Un visage candide et une expression presque charmeuse sur ses traits, il invita d'un geste innocent la demoiselle à le rejoindre. Riley, ô grand gamin que tu es, ta vengeance est véritablement futile et enfantine.

Johany l’écouta avec beaucoup d’attention, ne voulant pas rater une seule phrase, un seul mot. Ce sujet l’intéressait au plus haut point. Ses propres informations sur le sujet n’étant pas des plus riche, telle une éponge, elle absorbait ces détails avec vigueur.
Elle se rappela de son propre père, elle aussi aurait aimé pouvoir parler de toutes ces choses avec lui. Mais cela ne risquait pas d’être le cas, il était tout aussi ignorant qu’elle sur ce sujet. Toutefois elle avait eu de nombreuses occasions de faire de multiples activités en sa compagnie. Elle n’avait pas la moindre raison de se plaindre.

Reprenant le fil de la conversation, elle s’aperçut, avec le plus grand plaisir, que Riley venait de se lever de sa chaise. L’excitation grandit en elle, au fur et à mesure qu’il s’approchait de la scène. Telle une groupie à un concert de boys band, elle avait un mal fou à tenir en place. Remuant sur sa chaise, elle s’assagit quand une voix d’homme résonna dans la salle. Se délectant de chaque notes, résonnances, paroles prononcées, elle se prit au jeu et se dandina au rythme de la mélodie. Mais, il ne faut pas croire, elle ne fut pas seule à appréciait cet artiste. Nombre de clients s’étaient tut pour apprécier cet instant.

Quand la chanson à fini par arriver à son terme, elle offrit un de ses plus beau sourire au charmant guitariste qu’était son camarade retrouvé. Sans s’y attendre, elle devint soudain celle qui attira l’attention. Ne voulant de cela, pour rien au monde, elle ne se sentit plus aussi à l’aise qu’il y a quelques secondes. Ne sachant pas bien comment réagir à cette invitation, elle resta figée sur sa chaise une longue minute. Ressentant la tension qui commençait à se faire sentir tout autour d’elle, elle décida de se lever à son tour. Soudain encouragé par les clients du restaurant, elle décida de faire abstraction de ses sentiments négatif, prit une profonde respira et rejoignit Riley sur scène.

Préférant partager un micro avec lui, elle refusa celui que le proposa un serveur. Un micro pour deux, cela pourrai lui offrir une chance de laisser Riley se mettre en avant. S’excusant, par avance, auprès des personnes face à eux, elle se pencha vers lui.

- Je ne suis pas doué pour le chant, soyer indulgent.

Posant une main sur l’épaule de Riley.

- Bien joué Riley, mais vous ne paiez rien pour attendre.

Lui présentant un sourire en coin, plus un brin de malice dans le regard. Elle lui fit signe d’un geste de la tête qu’elle était prête. Enfin, comme on peut l’être quand on a était pratiquement obligé. Riley entama une mélodie et ils commencèrent leur prestation.
Leur deux voix se mêlant fort bien l’une avec l’autre, Johany prit rapidement plaisir à se produire sur scène. Cela étant grandement dût au faite qu’elle soit auprès de ce vieil ami.
Se lançant aller, pour la première fois de bien trop longtemps, elle se mi à se trémousser quand elle laissa Riley chanter un couplet, seul. Sans vraiment prendre en compte l’avis de Riley ou même le consulter du regard, elle enchaîna les chansons. Peut être bien, sa façon à elle de lui renvoyer l’ascenseur. Il avait prit la décision de l’inviter sur scène, a lui d’assumer ces choix.

Se retournant, par hasard, au détour d’un mouvement de danse, elle aperçut le piano. Elle n’était pas vraiment une virtuose, mais elle pensait en connaître assez pour l’accompagner. Le frôlant au passage, elle lui murmura son intention avant de s’installer au piano, à sa manière, bien évidemment.

- Si on pimentait un peu les choses. C’était votre idée non ?!

Un sourire de plus en plus rayonnant, elle profitait au maximum de ce précieux moment. N’attendant pas, pour cette fois, que Riley donne le top départ, elle laissa ses doigts pianoter sur les touches noires et blanches. N’ayant pas réfléchit, elle entama une mélodie qui lui ne lui était pas étrangère, bien au contraire. Instinctivement, elle fredonna les paroles, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elle n’était pas seule. Sans s’en apercevoir, le temps d’un cour instant, elle n’avait plus conscience de l’endroit où elle se trouvait. Chantant, donc, de manière audible pour toute l’assemblé, elle reprit du début.

Son regard se posa sur Riley, incapable de le quitter des yeux.